Et si tu étais morte, je saurais ce qu’il faut faire. Je laisserais libre cours à ma peine jusqu’à ce qu’elle s’épuise d’elle-même.

Le temps ferait son œuvre.

J’apprendrais petit à petit à conjuguer ta vie au passé, et tu finirais ainsi par entrer dans l’Histoire — dans la catégorie de ce qui n’existe plus. Mais tu existes. Quelque part, tu vis.

Et parce que tu vis, parce que tu ne m’as pas officiellement adressé d’adieux, je continue de te ménager une place. Et le trou béant de cette place qui reste vide, jour après jour, semaine après semaine, il me tue.

Photo : Cimetière Saint-Louis no 1, Nouvelle-Orléans (Louisiane).

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Et si..., La substantifique moelle
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