Andrée Poulin, citant Catherine Mavrikakis, affirmait récemment qu’il faut faire le deuil d’être une grande écrivaine. Je pense au contraire qu’on ne doit jamais cesser de viser la grandeur, faire preuve envers soi-même d’une exigence infatigable : bref, avoir de l’ambition. Quitte à se casser la gueule! Attention, avoir de l’ambition ne signifie pas se prendre pour une autre! Je ne veux pas être Anne Hébert, Milan Kundera ou Margaret Atwood. Je veux exceller en étant moi-même, avec ma propre voix.
Pour gravir les échelons, il faut d’abord s’en croire capable. Sinon, on reste assise sur le plancher des vaches. Hemingway n’était pas humble; Picasso non plus. Ils sont devenus grands dans leur domaine respectif non pas en imitant les autres, mais en étant eux-mêmes.
Selon Victor Hugo :
« Les magnifiques ambitions font faire les grandes choses. »
Pablo Picasso, « Mandoline et Vase », 1934.
Même si j’ai cité Catherine M., je suis entièrement d’accord avec ce que vous écrivez…