Aujourd’hui, 11 septembre 2011, les États-Unis commémorent l’attaque perpétrée il y a dix ans contre le World Trade Center et le Pentagone. Je me souviens exactement où j’étais quand j’ai appris la nouvelle. Je parie que vous aussi. On avait atteint l’empire en plein cœur. Bilan : près de 3 000 morts. C’est 3 000 morts de trop, et pourtant relativement peu quand on considère les morts causées par les États-Unis à l’étranger (me vient en tête la bombe lâchée sur Hiroshima, qui a tué d’un coup 75 000 personnes en 1945) et les victimes des récents emportements de la nature (plus de 200 000 quand la terre a tremblé en Haïti l’an dernier)*.

Après le 11 septembre 2001, les États-Unis ont investi massivement dans les bombes et les fusils. Le National Priorities Project a mis en ligne un compteur qui indique en temps réel le coût de la guerre déclarée ce jour-là. Je rêve du jour où l’on investira dans la paix et le développement humain avec autant de zèle.

En 2001, j’avais écrit ceci :

Des visages gris
sous un ciel sans soleil
dans l’île
docudrame retransmis en direct
avec ses veuves et ses héros
ses vilains
recherchés morts ou vifs
comme au temps du Far West
mais qui est le bon
le méchant

Bouche-moi ce trou
gelé le capital colère
n’importe où, sauf dans ma cour
la guerre

Du pain et des roses
scandait naguère une foule de femmes
du pain et des roses
chacune chez soi
la différence tue
les roses sont roses, même jaunes
sentez-moi donc ça

Mes vers ont par la suite rejoint ceux d’autres poètes ayant répondu à l’invitation de Georges Abou-Hsab et Todd Swift afin de dire « non à une boucherie qui se fait au nom du Bien ». Les paroles de ces Poètes contre la guerre restent encore d’actualité, puisque, vous le voyez, le compteur de la guerre continue à tourner…

* Les statistiques proviennent de Wikipedia.
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Poésie
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