Le bruit de l’aspirateur emplit la maison; c’est le bruit de la domesticité, de la routine confortante. Difficile d’entendre quoi que ce soit d’autre, par-dessus ce bruit.
Comme tous les matins, je me suis éveillée aux bruits de la radio. Il était question de l’économie, de Berlusconi et de je ne sais trop quoi encore. Rien pour stimuler mon intellect et presser ma conscience de souffler les dernières brumes nocturnes. J’ai dressé l’oreille à la mention du nom de Foglia et du titre « Le bruit des mots ». L’écrivaine avait travaillé tard dans la nuit, mais son esprit s’éclaircit d’un coup malgré l’heure (relativement) matinale.
Une fois sortie du lit et la machine à laver mise en marche, j’ai cherché sur la toile la chronique de Foglia en question, une chronique dans laquelle il nous présente quelques jeunes slameuses et slameurs de l’École secondaire Cavelier-de-LaSalle.
Ces jeunes font vivre la langue avec une fureur troublante. Vous croyez la poésie morte? Vous pensez que la jeunesse n’en a que pour les jeux vidéo et la musique de Lady Gaga? Il faut entendre cette relève poétique au verbe engagé et aux accents exotiques.