Techno
Je continue de trimbaler partout ma liseuse Kobo, que j’aime autant sinon plus qu’au premier jour. La plupart des lacunes que j’ai mentionnées dans mes précédents billets ont été corrigées — au point où je me demande si l’équipe technique de Kobo lit mon blogue! La plus récente mise à jour rend les fonctions de surlignage et d’annotation disponibles dans tous les fichiers ePub, qu’ils viennent ou non de la boutique Kobo (laquelle propose même un palmarès du roman québécois à présent). Décidément, les choses évoluent très vite dans l’univers du livrel!
Boulot
Toute une mystique entoure l’écriture. Marie-Catherine Vichery-Idel affirme à propos des Rimbaud, Verlaine et autres :
Ils ne devenaient pas écrivains, mais étaient des écrivains jusque dans l’oxygène qu’ils respiraient.
Margaret Atwood, dans Nogotiating with the Dead, explore avec une grande lucidité diverses facettes de cette mystique. Elle aborde aussi les aspects plus terre-à-terre du métier. « Les écrivains aussi doivent manger », écrit-elle. Et il faut bien sûr de l’argent pour payer la facture d’épicerie ou de restaurant!
On ne parvient généralement pas du jour au lendemain à vivre de sa plume ou de son clavier. Une carrière d’écrivaine, ça se bâtit. Il y a bien sûr tout le travail de l’écriture à proprement parler, mais pour vendre des livres, il faut se faire connaître (en termes mercatiques, on appelle ça « construire sa marque »). De temps en temps, je balaie donc le cyberespace pour évaluer comment se porte ma « marque ». C’est un boulot rasoir, qui peut toutefois s’avérer fort instructif. J’ai ainsi récemment constaté que plusieurs de mes recensions et critiques étaient citées par des éditeurs (entre autres ici et ici); je les en remercie. J’ai aussi retrouvé la trace de mon ancien blogue, pourtant supprimé : les mots lancés dans la Toile voyagent parfois très loin et ils ne sont pas facilement rattrapés!
Dodo
Les bilingues parmi vous ont sans doute déjà entendu l’expression to go the way of the dodo : « connaître le même sort que le dodo », c’est-à-dire disparaître. En français, on appelle plus souvent « dronte » ce lointain cousin du pigeon.
Mais pourquoi vous parler d’un oiseau disparu de la face du monde vers la fin du XVIIe siècle? Parce qu’au moment où l’on s’apprête à changer les calendriers, nous sommes beaucoup à faire le bilan de l’année écoulée et à formuler des résolutions pour la nouvelle. Dans votre vie, sûrement y a-t-il des choses (des attitudes, des habitudes, etc.) auxquelles vous souhaitez le même sort qu’au dodo. Moi aussi. Et je sais que c’est possible. Je sais qu’il n’en tient qu’à moi. L’histoire de Tererai Trent (vidéo en anglais et article en français) me l’a rappelé.
Image : it.wikipedia.org.