Il y a des mots qui pèsent lourd. Certaines vous diront que le mot le plus lourd de la langue française, c’est « aimer ». Des tonnes, qu’il pèse, ce petit mot, disait le vieux sage de l’île d’Orléans.
Le verbe aimer pèse des tonnes. Des tonnes de chagrin, de joie, d’inquiétude, de doutes, de cris, d’extase. Ne le fuis pas. Ne pas aimer pèse encore plus lourd.
— Félix Leclerc
Pour celles qui écrivent, le mot « non » peut aussi s’avérer bien lourd. Malgré son poids, il faut trouver la force de continuer. Ces jours-ci, cela signifie pour moi avoir confiance que je trouverai le bon éditeur pour le prochain chapitre de ma carrière littéraire. Au lieu de mettre en doute la valeur d’un texte qui ne fait pas l’unanimité, je me rappelle que la divergence est porteuse de progrès et que l’échec n’est rien qu’un autre stade vers ma réalisation — comme femme et autrice.
On a mis du temps à reconnaître le talent de la peintre Emily Carr, et J. K. Rowling a essuyé bien des refus avant la publication du premier tome de sa série à succès.
Le professionnel a appris que le succès, comme le bonheur, vient comme un sous-produit du travail.
Indépendamment des résultats, écrire est devenu en soi un cadeau. C’est la boussole qui me montre le chemin quand la tempête fait rage. C’est la gorgée de mousseux qui fait pétiller mes yeux, mon antidote contre le ras-le-bol. Les causes de ce ras-le-bol? Elles ne manquent pas! Les actualités en déversent à gogo, de la mainmise de Nestlé sur nos ressources hydriques à l’enfer d’Alep, sans oublier les clowneries d’un soi-disant candidat à la présidence chez nos voisines et voisins du sud…
À mes amis littéraires et aux inconditionnelles qui s’enquièrent aimablement de ma prochaine publication, de tout cœur, je vous dis merci. Je vous suis reconnaissante pour votre intérêt et vos encouragements, mais il faudra patienter encore un peu.
La patience pour les lecteurs va de pair avec la persévérance pour les auteurs et autrices.
Oh! que oui. Et tu en sais quelque chose, n’est-ce pas?