Aujourd’hui, Antonine Maillet s’amuse à écrire parce qu’elle n’a plus « rien à prouver », affirme-t-elle dans sa plus récente entrevue au Devoir.
C’est pour qu’il reste quelque chose qu’on écrit, oui, pour qu’il reste ce qu’on n’a pas eu le temps de dire, ce qu’on n’a pas pu dire, ce qu’on n’a pas su dire, ce qu’on ne savait pas qu’on savait dire.
– Antonine Maillet
J’ai encore quelque chose à dire, mais je ne ressens plus la même urgence de publier. J’ai arrêté de me pressurer. J’ai vécu au travail assez de pression dans la dernière année et demie pour me guérir à tout jamais de ma productivite. J’aspire plus que tout à l’équilibre et à la joie. Je n’ai pas peur de l’effort, mais à mon rythme, avec en contrepartie une juste dose de repos.
Nous voilà au seuil d’une nouvelle année. Je vous la
souhaite abondante!
Abondante en lectures substantielles pour aiguiser votre
pensée et ravir votre cœur;
Abondante en relations humaines riches d’amour et de sens;
Abondante en nourritures de toutes sortes, celles de l’esprit
comme celles du ventre;
Abondante en créativité, parce qu’il y a tant à inventer
pour qu’advienne le monde de nos plus hauts rêves, où les océans sont vidés de
plastique et les sociétés enfin égalitaires;
Abondante en paix, afin que l’énergie gaspillée à nous automutiler
et entre-détruire puisse dorénavant servir à nous hisser vers de nouveaux
sommets;
Abondante en « restes », le genre qui s’inscrivent
sur le papier ou dans la mémoire, ceux qu’on vole au temps quand on s’attarde
auprès d’une amie ou devant un coucher de soleil, sans oublier les restes de
semaine, ces précieuses heures non programmées où l’on renoue avec soi-même au
présent.
Bonne année 2019!
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