Haïku sur la route XXIX
Une lumière glauque
La fin du jour, c’est l’automne
Ou un autre mensonge?
Une lumière glauque
La fin du jour, c’est l’automne
Ou un autre mensonge?
Aux oiseaux, le Flatte
Le roc nu là où jadis
Grouillait un quartier
Matin frais, jour chaud
Aux arbres, quelques taches rouges
Un été s’achève
Là haut les outardes
crient au revoir, pas adieu; elles
reviendront. Et toi?
Tricotent un soleil
pour ce jour gris, tes mains agiles,
sur la route, tricotent
Des gobelets rouges
D’une poubelle éventrée
S’échappent, t’envahissent
La nature domptée
L’arbre, où tu le veux, planté
Sans l’ombre d’un frère
Écrit en pleine canicule…
L’air comme de la soupe
Y cuisent nos chairs humaines
Sous le couvert du ciel
Des rudbeckies jaunes
Une poignée jaune aussi, puis
Dessus, ma main dure