5 symptômes de paresse créative
On n’a jamais autant vanté la créativité et, paradoxalement, les signes de paresse créative abondent. Souffrez-vous de paresse créative? À quoi reconnaît-on la paresse créative?
On n’a jamais autant vanté la créativité et, paradoxalement, les signes de paresse créative abondent. Souffrez-vous de paresse créative? À quoi reconnaît-on la paresse créative?
Avez-vous vu le film Intouchables? J’ai adoré, et je ne suis pas la seule. Par un chaud après-midi de juillet, je me suis stationnée dans la salle merveilleusement vieillotte du Bytown pour le regarder en me gavant de maïs éclaté.
J’ai repensé à ce film ce matin en me disant que, lorsqu’on vit avec un handicap, ça aide d’avoir des ressources financières quasi illimitées. Je venais de passer un certain temps sur Internet et au téléphone afin de trouver une chambre d’hôtel à Montréal — une chambre avec salle de bain pleinement accessible. Des amis m’avaient recommandé un établissement offrant des chambres à un prix raisonnable au centre-ville, mais, vérification faite, on n’y trouve pas de chambres « adaptées » à proprement parler. J’ai donc dû me tourner vers un hôtel plus cher. L’accessibilité, semble-t-il, est encore un luxe.
Pourtant, s’il y a une chose qu’Intouchables enseigne, c’est qu’on a davantage à gagner de la solidarité que de l’exclusion.
Et si, en cet instant, je pouvais me transporter ailleurs, n’importe où, voire à une autre époque (comme Gil Pander, dans Midnight in Paris), choisirais-je la vie de béguine dans le Bruges médiéval, l’exotisme de l’Indochine française ou le Paris des années folles?
La sage se suffit d’ici et maintenant.
L’écrivaine récalcitrante, elle, choisit l’ubiquité, afin de pouvoir être partout et n’importe quand — même dans un futur plus que parfait.
Il y a des phrases coups de poing; des phrases qu’il suffit de lire ou d’entendre une fois pour que, toujours, elles brûlent en vous comme un brasier.
Ainsi commence Incendies, le nouveau film de Denis Villeneuve, qui raconte l’histoire de Nawal Marwan, mère des jumeaux Jeanne et Simon. Incendies est l’adaptation de la pièce de théâtre du même titre, créée par Wajdi Mouawad en 2003.
Je laisse à Valérie Lesage le soin de vous le résumer. Moi, je suis encore trop prise par l’émotion.
« L’enfance est un couteau planté dans la gorge. On ne le retire pas facilement. »
En fait, on ne le retire qu’avec beaucoup d’amour. Au final, voilà le message que nous livre Incendies : la seule issue possible à la souffrance et à la haine, c’est l’amour.
J’étais déjà une fervente admiratrice de Wajdi Mouawad. Ce film a fait de moi une admiratrice de Denis Villeneuve.