Trous nourriciers

À l’heure où la ville s’éveille, à l’heure où les voitures défilent à la queue leu leu sur le chemin Montréal, j’ai aperçu un grand pic agrippé à un poteau de téléphone. Il inspectait un à un les trous forés dans le bois, en quête de nourriture. L’inspection terminée, il passait au poteau suivant.

J’ai vu l’oiseau visiter ainsi quatre poteaux avant que l’autobus numéro 12 ne m’emporte vers le centre-ville d’Ottawa. Cet instant magique a donné le ton à ma journée.

Nature, magie et poésie sont partout, même en ville. Il suffit d’ouvrir les yeux.

Plus tard, j’ai repensé aux trous de mon ami le pic. Et j’ai pensé aux trous dans ma vie : les trous laissés par les morts, les querelles, les amours déçus, les amitiés écourtées; le trou noir du récent hiver, marqué par deux grandes peines et nièmes bris dans la maison.

Ces trous qui ont ponctué la trame de mon histoire au fil des ans, je dois reconnaître qu’ils m’ont aussi nourrie; ils ont soutenu et accru mes forces, parce que tout au fond de chacun de ces trous, en fouillant bien, j’ai trouvé des occasions d’apprendre, le réconfort de personnes aimantes, des nouvelles sources d’inspiration…

Photo : © Richard Dumoulin, 2008.

Un bain de verdure

C’est le titre de la chronique que je signe dans le numéro estival du magazine À bon verre, bonne table (vol. 17, no 6). J’y présente les livres suivants :

Alain Laurens et collaborateurs. Cabanes d’exception (beau-livre), Éditions de la Martinière, 2009.

Albert Mondor et Daniel Gingras. Attirer la faune au jardin (guide pratique), Éditions de L’Homme, 2009.

 

EXTRAIT : « Retomber en enfance? Pourquoi pas! Encore mieux : transformer ses rêves d’enfants en art de vivre. C’est ce que font… »

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