Lafortune, les drags et la haine

Peut-être y en a-t-il parmi vous qui se souviennent de l’artiste Claude Lafortune, décédé en 2020. Avec ses sculptures en papier, il racontait des histoires d’un autre temps. J’ai dû voir la plupart des épisodes de son émission L’évangile en papier. Il y avait quelque chose d’ensorcelant dans sa façon d’animer ses créations, qu’il achevait souvent sous nos yeux. Parfois, la voix du narrateur se taisait et laissait place quelques instants au silence, chose inconcevable de nos jours.

M. Lafortune a dit :

« J’ai inventé mon métier. Ça n’existait pas ce métier-là. Je me souviens au début, y en a qui me disaient : t’es ben quétaine avec tes papiers, Lafortune! »

Peut-être s’est-il senti quétaine par moment. Car ce n’est pas facile d’aller à contre-courant.

Il y a longtemps que je voulais vous parler de Claude Lafortune. Il y a des sujets comme ça qui dorment dans mon carnet de notes virtuel et que, pour une raison ou une autre, je tarde à traiter. Un autre sujet dans la liste : les drag-queens.

Rire des femmes

Face à la popularité grandissante du drag, j’ai commencé à éprouver un malaise il y a quelques années et même à voir des parallèles avec l’appropriation culturelle — aujourd’hui décriée. Il s’avère que je ne suis pas seule. Dans son récent livre (Trigger Warning), la professeure Sheila Jeffreys écrit même :

« La pratique du drag consiste à se moquer des femmes de manière souvent très grossière et cruelle. […] Le drag, que les féministes lesbiennes ont toujours considéré comme une forme de haine de la femme, s’empare de l’espace culturel d’une manière sans précédent. » 

Sachant les dommages qu’entraîne l’hypersexualisation des filles, je m’étonne qu’on invite des drag-queens à faire la lecture aux enfants dans les bibliothèques — que, si tôt dans leur développement, on présente à des filles et à des garçons cette image-là de la féminité.

Je suis consciente que mon opinion va à contre-courant de la vision mise de l’avant par bon nombre de gens dans les cercles que je fréquente. L’auteur Samuel Larochelle va jusqu’à accuser d’ignorance ceux et celles « qui annulent des prestations de drags auprès des enfants. »

Suis-je ignorante? Je lis beaucoup sur les questions de genre. J’ai traduit un grand nombre de textes sur les questions de genre. Je reconnais certes que je n’ai pas fini d’apprendre et de réfléchir sur le sujet (ni sur la traduction et l’écriture, qui sont pourtant la base de mon activité professionnelle). Surtout, j’ai à n’en pas douter un vécu très différent de celui de M. Larochelle; et ce vécu m’amène à poser un regard différent sur le phénomène.

Je suis partisane de la nuance, mais la nuance demande du temps et du silence — choses rares en 2022. Il y aurait sûrement là matière à plusieurs thèses doctorales. Sur l’écriture inclusive aussi. Christian Rioux l’attaquait encore il y a quelques jours dans les pages du Devoir, où il signait une chronique consacrée à la haine de la langue et au cas de Sylvie Germain.

Tourner mes gazouillis sept fois

M. Rioux me qualifierait sans doute de « féministe radicale », parce que j’enseigne l’écriture inclusive. Je ne prescris pas (je n’ai pas ce pouvoir!), je conseille et, surtout, j’invite à porter un regard critique sur nos façons habituelles d’écrire. La langue influence plus qu’on ne le croit nos valeurs et notre vision du monde, comme l’a fait ressortir Rupert Ross, qui s’est intéressé aux différences dans la manière dont les Autochtones et les allochtones découpent le réel (j’en ai parlé brièvement en décembre dernier, et si vous lisez l’anglais, je vous conseille chaudement cette lecture). Il dit :

« [traduction] un langage différent peut conduire à une compréhension différente de la vie et de la manière dont il convient de la vivre […] » [1]

Apprendre et intérioriser dès l’enfance la règle « le masculin l’emporte sur le féminin » nous prédispose à privilégier le masculin dans tout, pas seulement dans la grammaire.

J’aime la langue française et, pour moi, l’aimer c’est aussi lui permettre d’évoluer — sans toutefois l’appauvrir. Il y aura toujours des élèves qui auront du mal face à un texte littéraire, mais il ne faut pas pour autant cesser de leur présenter de tels textes. Aidons-les plutôt à les apprivoiser, à développer un intérêt pour la lecture et la langue en général (support de la pensée) en leur proposant du matériel varié tant dans sa provenance, que dans ses thèmes et registres.

J’ai lu Les fous de Bassan au secondaire; une lecture obligatoire, objet d’une dissertation. Sans doute y en a-t-il parmi les élèves de ma classe qui ont maudit Anne Hébert dans les corridors de notre école polyvalente; mais, comme c’était avant l’avènement d’Internet et des médias sociaux, l’intéressée n’en a pas eu vent, et personne n’a fait grand cas de leur « haine de la langue ». Un auteur (Houellebecq, Littell ou un autre) aurait-il été menacé comme l’a été Sylvie Germain? Si les élèves ont osé déverser sur elle leur fiel avec autant de véhémence, serait-ce en partie parce qu’il existe dans notre société une haine des femmes — une haine qui amène à banaliser la violence contre les femmes et qui s’exprime aussi dans le harcèlement vécu par les femmes journalistes en ligne?

Je n’ai pas de réponses définitives et probantes à offrir ici — seulement des questions, et le désir un brin quétaine (ou serait-ce naïf?) de voir plus de bienveillance. Ma mère me disait de tourner ma langue sept fois avant de parler. Si elle vivait aujourd’hui, sans doute me dirait-elle de tourner mes gazouillis sept fois avant de les publier.

  1. Texte original : « […] different languages can lead us to different understandings about what life is and how it should be lived […] ». Rupert Ross, Returning to the Teachings, Penguin Books, 1996, p. 99.

Écrire c’est… [33]

Écrire, pour Blaise Ndala, c’est un peu comme danser. L’auteur franco-ontarien d’origine congolaise fait la couverture du plus récent numéro de Lettres québécoises. Il y affirme :

J’écris à l’oreille, comme ces brasseurs de rumba congolaise à qui personne n’a appris le solfège […] J’écris comme d’autres dansent ou se « shootent » à la pornographie. J’écris comme il m’arrive de chanter sous la douche ou en cuisinant un poulet à l’arachide. Si ça sonne faux, j’ajuste.

J’approche aussi l’écriture comme on approche la musique, en considérant la mélodie des mots, mais aussi le rythme.

La langue n’est pas une cathédrale, mais un matériau avec lequel s’amuser. Il ne faut pas hésiter à se l’approprier, à la remodeler au besoin. À lui donner des mots nouveaux aussi. Il faut comprendre sa charpente, mais la charpente n’est jamais l’édifice entier; et sur la charpente existante, on peut construire et enjoliver avec une grande liberté.

Cette idée de s’approprier la langue semble aussi chère à Ken Bugul, autrice sénégalaise. Dans un entretien où elle aborde le rapport des francophones extrahexagonaux au français, elle parle d’écrire et d’utiliser la langue française « en la tournant, en la tordant, en la découpant en petits morceaux » puis en le recollant pour exprimer la réalité de notre lieu.

Bref, il ne faut pas craindre de choquer l’Académie!

Ménage

Tandis que les médias salivent sur le plus récent exemple de la folie humaine, je croque dans le silence d’un après-midi sans obligations. Le manuscrit est chez l’éditeur. C’est le temps de mater le chaos qui s’est installé dans le bureau : de trier les papiers, de réorganiser mes bases de données, de revoir mon calendrier de travail et peaufiner mon plan de communication pour les mois à venir.

Dans mes bases de données, je retrouve des idées de billet sur des sujets relevés il y a quelques semaines ou quelques mois, notamment : la représentation des minorités visibles à la télévision (les médias n’ont pas mentionné que le même problème existe pour les personnes handicapées, à peu près absentes de nos émissions et toujours jouées par des « normaux » qui se baladent dans des fauteuils roulants de centre hospitalier); une artiste qui peint ce qu’elle entend; le carnet d’une petite bibliothèque sauvage; la sous-représentation des femmes dans les critiques; une mathématicienne oubliée et l’histoire du purisme linguistique en France.

J’envoie le tout à la corbeille. Votre attention est ailleurs, je sais.

Le sujet du jour, ce sont les armes à feu. Il n’y a pas que mon bureau qui ait besoin d’un bon ménage. La planète aussi… Je nous souhaite d’avoir le courage de le faire, y compris d’apporter les changements qui s’imposent pour éradiquer la violence dans nos sociétés — changements qui sont autant intérieurs qu’extérieurs.

Récemment invité à Ottawa* pour parler à des fonctionnaires, Dany Laferrière disait :

La langue devrait être un couteau qui descend jusqu’au cœur de notre être.  Mieux nous parlons moins nous sommes violents.

Dire nos peurs, nos inconforts et nos désaccords au lieu de tirer dessus? Voilà qui serait vraiment révolutionnaire.

* École de la fonction publique du Canada, 19 mai 2016.

Ponctuer, entre ivresse et harmonie

Le Magazine littéraire de février (no 564) consacre un dossier à la ponctuation, de sa naissance à la résurgence du croisillon (#). Michel Deguy dit d’elle qu’elle « laisse transparaître le non-dit ». Voici comment le lexicographe Alain Rey en résume les défauts et bienfaits :

Trop souvent excessive, contraignante, pédante, durcie, asséchante. Mais aussi organisatrice, structurante, éclairante, révélatrice. C’est à la fois un juge de paix, un Salomon, un flic et l’avocat du diable, chargé de défendre la loi suprême de la langue, la syntaxe, contre la créativité ébouriffée du style, mais aussi de rendre sensibles les musiques, les chants, rythme et mélodie, et peut-être de réconcilier l’ivresse et l’harmonie, Dionysos et Apollon.

Mots savants et inventés

Je baigne dans les mots toute la journée. La langue me fascine. Je l’aime dans sa musicalité comme dans sa précision. Je savoure ces innombrables variations.

La langue peut varier selon le lieu (variation diatopique), selon la classe socio-économique (variation diastratique), selon l’âge (variation diachronique) et selon la situation de communication (variation diaphasique). Toutes ces variations sont simultanées. La langue décrite dans les ouvrages de référence et qui correspond à ce qu’on associe généralement au « bien parler » n’est qu’une dimension de toutes ces variations (la variation diaphasique). Et attendez, on n’a pas tenu compte encore ni de la notion de dialecte, ni de la notion de variété de langue, on n’a pas parlé du degré d’instruction (qui est différent parfois de la classe socio-économique), ni de l’influence de l’écrit. Et on n’a pas non plus parlé de l’humeur du locuteur, de ses goûts, de ses préférences. (1)

En raison de ma formation et de mon cadre de vie (2), j’ai développé une intolérance aux anglicismes (avez-vous remarqué, il n’y a plus de chefs, tout le monde préfère endosser le rôle de leader…). D’autant que le français ne manque pas de ressources pour exprimer le monde. Par exemple, il y a quelques mois, en lisant la définition que Lysiane Gagnon donnait du mot foodie, je lui ai inventé, pour mon seul plaisir, une traduction; j’en ai fait un « expérimangeur » (des mots « expérience » et « mangeur »). L’expérimangeur est en quelque sorte un gastronome superformant :

[il] est du genre à planifier ses itinéraires de voyage exclusivement en fonction des tables étoilées qu’il compte découvrir. Il est capable de prendre l’avion pour aller expressément manger dans un établissement bien placé sur la liste San Pellegrino. (3)

Il y a quelques années, je ne jurais que par les dictionnaires. Je laissais la néologie aux pros… Et puis j’ai entrepris d’écrire un roman un peu trop ambitieux dans lequel je me suis mise à contorsionner la langue — trop ambitieux parce que, par moment, j’ai eu l’impression que mon « cerveau manqu[ait] de dimensions pour être en mesure de conceptualiser tout cela »(4)!

J’ai pris goût à la néologie.

Mon roman m’habite beaucoup ces jours-ci. Au point où les mots inventés qui le peuplent cherchent à s’infiltrer dans d’autres écrits.

MISE À JOUR

L’Office québécois de la langue française a finalement retenu l’équivalent cuisinomane pour foodie.

1. Anne-Marie Beaudoin-Bégin, « La linguistique quantique », Ricochet.
2. En langue bureaucratique, je vis dans une communauté francophone en situation minoritaire.
3. Récits de table d’ici et d’ailleurs, Éditions La Presse, 2014, p. 232.
4. Beaudoin-Bégin, op. cit.

Histoires de langue et d’amour

Ces derniers jours, nombre de femmes ont dénoncé publiquement les agressions sexuelles qu’elles ont vécues aux mains d’hommes. Les violences masculines ne s’arrêtent toutefois pas là, et elles prennent bien d’autres formes.

Cette violence peut même s’étendre au domaine linguistique, comme le démontre Éliane Viennot dans un livre fascinant intitulé : Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin! Historienne de la langue, elle déchire le voile linguistique que les grammairiens et l’Académie française ont fait porter aux femmes en offrant quantité d’exemples de la masculinisation progressive du discours, masculinisation qui avait pour but de nier l’intelligence de notre genre et de le tenir hors des lieux de pouvoir. Du même coup, Mme Viennot montre qu’il existe déjà en français des solutions pour représenter équitablement les deux sexes — il ne reste qu’à les redécouvrir et à les mettre en pratique.

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Une matinée avec le maître

« Qu’est-ce qu’un maître? » Dany Laferrière commence par cette question. Comme la bonne élève que j’ai toujours été, je suis au premier rang. J’ai sauté sur l’occasion de venir l’entendre, lui, l’immigrant haïtien qui, de Montréal, a conquis le Québec, puis la francophonie. Lire la Suite

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Sur un ton factuel, l’homme déclare à sa femme : « Je ne t’aime plus. »

Dans sa chaise haute, leur fillette tend un bol vide et réclame : « Plus, maman! »

Par quelle ironie la langue française a-t-elle donné au même mot des sens contraires?

S’éveiller et sortir du sous-sol

J’ai une liste de sujets potentiels, des billets à moitié ébauchés auxquels il suffirait d’ajouter un peu de chair et une couche de verni, mais après toute l’énergie déployée pour finaliser et corriger le texte d’Un jour, ils entendront mes silences, c’est la panne.

La nature a ses rythmes, l’écriture aussi. La sagesse dicte d’en tirer parti plutôt que de résister.

Dans une entrevue donnée à L’Actualité en septembre dernier, Dany Laferrière parlait du sommeil de l’écriture :

Écrire un livre, c’est faire de la longue et lente cuisson. Cela signifie qu’il faut parfois laisser reposer les ingrédients. C’est ce que j’appelle « le sommeil de l’écriture », et cela fait partie du processus de création(1).

Mais ce sommeil n’a rien de l’inconscience dans laquelle on plonge en se glissant chaque soir sous les draps. Je contemple, j’engrange les images et les sensations (le chant du vent dans le gréement des voiliers à quai, le vol étourdissant des hirondelles noires au bord du lac Deschênes), je lis — beaucoup, dans tous les sens : romans, articles, essais… Je lis autant que les yeux et les neurones d’une traductrice-réviseure le supportent après une journée à trimer sur des textes condamnés à l’oubli.

Au moins, si je fais une erreur dans ces textes, elle ne risque pas d’entraîner de morts. Un article de Jean Delisle paru ce printemps dans L’Actualité langagière recensait quelques grandes erreurs de traduction de l’histoire.  L’une de ces erreurs serait même responsable du bombardement d’Hiroshima(2). D’y penser, ça me glace le sang.

Si le sujet de la dualité linguistique vous intéresse, le bulletin Au-delà des mots, publié par le Commissariat aux langues officielles, se penchait récemment sur la place qu’occupent les enjeux linguistiques dans la littérature canadienne(3). Ces enjeux sont aussi présents dans mon écriture. Sans doute est-ce inévitable quand on vit à cheval entre deux langues (comme le fait nécessairement toute traductrice).

Hier, gobant une assiette de makis végétariens en attendant d’aller rejoindre des amis, je me suis plongée dans un vieux numéro de Lettres québécoises. On brossait un portrait de Célyne Fortin. Je me suis reconnue souvent dans les propos de cette poète. Comme elle, j’ai expérimenté très jeune l’hôpital, et c’est là, je suppose que, « j’ai appris à vivre seule et à rêver »(4).

Le même numéro propose un petit dossier sur la littérature franco-ontarienne, une littérature qui a de la difficulté à trouver des marchés sur son propre territoire, parce que, explique Catherine Voyer-Léger, les « Franco-Ontariens consomment peu de culture en français ». On comprend plus facilement quand on sait que le gouvernement a défendu pendant plusieurs décennies l’enseignement du français à l’école et que les premiers conseils scolaires de langue française n’ont vu le jour que vers le milieu des années 1980 dans la province(5). Cette scène, tirée du deuxième tome des Chroniques du Nouvel-Ontario (une de mes lectures en cours), permet de mieux apprécier tout le chemin parcouru par les Franco-Ontariennes et Franco-Ontariens :

L’institutrice, cependant, réservait une heure ou deux par jour à l’enseignement de la grammaire, de l’orthographe et de la littérature françaises. Pour ce faire, on descendait dans le sous-sol de l’école, où, assis en rond sur des bûches qui servaient à alimenter le chauffage, on s’adonnait à l’étude du français. Ce système permettait à l’institutrice de répondre négativement lorsque l’inspecteur de Toronto lui demandait si elle parlait ou enseignait le français en classe. Par restriction mentale, elle pouvait répondre avec assurance : « Non, monsieur l’inspecteur, nous ne parlons pas le français en classe. » Elle se gardait bien d’ajouter qu’on le parlait au sous-sol.(6)

Quand tu dois te cacher pour parler ta langue, c’est difficile d’en être fière. La culture de l’autre, de la langue « approuvée » par l’État, exerce alors forcément un grand pouvoir d’attraction. Ça explique d’ailleurs que, cette semaine, quelqu’un qui s’appelle Bérubé, tout en parvenant sans difficulté à prononcer mon nom, ait choisi de communiquer avec moi en anglais. Il y a bien des marches à monter pour sortir du sous-sol…

L’album qu’Andrée Poulin s’apprête à faire paraître aidera peut-être la génération qui pousse à tirer une plus grande fierté de son héritage francophone et à lui montrer qu’on peut avoir un immense plaisir à « se cultiver » en français — une langue que nous partageons avec quelque 200 millions de personnes de par le monde, la troisième pour le nombre de pages sur Internet(7).

1. CAYOUETTE, Pierre. « On ne devient pas écrivain », dans L’Actualité, 15 septembre 2011.
2. DELISLE, Jean. « À travers le prisme de l’histoire », L’Actualité langagière, vol. 9, numéro 1, Ottawa, Bureau de la traduction, printemps 2012.
3. DESCHAMPS, M. J. « Dualité lisible », Au-delà des mots, le cyberbulletin des langues officielles au Canada, 28 juin 2012.
4. MOLIN VASSEUR, Annie. « Célyne Fortin : la quête du je », Lettres québécoises, numéro 143, automne 2011.
5. « L’éducation de langue française en Ontario », http://aladecouverte.aefo.on.ca/ma_profession/enseigner_ontario/histoire_education/index_f.php, consulté le 14 juillet 2012.
6. BRODEUR, Hélène. Entre l’aube et le jour. Chroniques du Nouvel-Ontario, tome 2, Sudbury, Prise de Parole, 2012. On peut le feuilleter sur Rue des libraires. Il s’agit de la réédition d’un livre paru à Montréal chez Quinze en 1981.
7. Organisation internationale de la francophonie. La langue française dans le monde – quelques chiffres, http://www.20mars.francophonie.org/IMG/pdf/dossier_presse_la_langue_francaise_dans_le_monde.pdf, mars 2011.

Ma Kobo et moi, encore…

J’ai fait le plein de classiques pour ma liseuse dans la Bibliothèque électronique du Québec, un site géré par Jean-Yves Dupuis. La bibliothèque s’est bien enrichie depuis ma dernière visite, qui remontait à quelques années. Une bonne partie de la collection est même disponible en format ePub à présent.

Si vous êtes à la recherche d’un classique en langue française, c’est une adresse à retenir. C’est là finalement que j’ai trouvé les Contes de la mère l’Oye, que j’avais d’abord essayé de télécharger du site Kobo.

J’adore ma liseuse Kobo Touch, je la trimballe partout. Toutefois, la cyberlibrairie Kobo me déçoit de plus en plus. Par exemple, il est impossible de raffiner la recherche pour afficher seulement les livres d’une autrice ou d’un auteur particulier. Les livres gratuits que j’ai téléchargés en français comportaient de surcroît des erreurs d’affichage. Mon conseil aux francophones bouquinovores : téléchargez vos livrels ailleurs! Où, vous demandez-vous?

J’ai parlé précédemment du site Rue des libraires et de la bibliothèque du projet Gutenberg. Des éditeurs ont leur propre cyberboutique où ils proposent la version numérique de leurs livres (p. ex., L’Interligne), tandis que d’autres se consacrent exclusivement à l’édition numérique (p. ex., Publie.net). De temps à autre, je visite aussi la librairie Immatériel, dont le vaste catalogue comprend des écrits universitaires, des classiques et des œuvres contemporaines (un certain nombre sont gratuits).

Et vous, connaissez-vous d’autres bonnes adresses où télécharger des livrels?

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