La culture en cadeau

À quatre jours de Noël, vous affairez-vous à emballer et à enrubanner vos cadeaux? Ou prévoyez-vous braver les foules au centre commercial pour terminer vos achats ce week-end?

Père NoëlPlutôt que d’ajouter à l’amoncellement de jouets, de bibelots, de cols-roulés ou de foulards de votre meilleure amie, de votre floune ou de votre frérot, offrez-lui un cadeau qui n’a pas besoin d’emballage et qui ne prend aucun espace. Offrez-lui un cadeau culturel : un concert, une pièce de théâtre, un cours de poterie, d’espagnol ou d’ikebana (quelques-unes des nombreuses options au catalogue du service des loisirs d’Ottawa, qui vend depuis peu des bons-cadeaux), un laissez-passer pour le festival truc-machin-chouette. Il y en a pour toutes les bourses et pour tous les goûts. Par exemple, un concert à la Nouvelle Scène vous coûtera en général de 25 $ à 30 $ seulement, et du coup vous contribuerez à la vitalité d’une importante institution culturelle de la région.

Un bon spectacle peut laisser un souvenir indélébile. Si vous tenez malgré tout à ce que votre cadeau ne dure pas  qu’une soirée, il y a l’option des cartes ou des certificats-cadeaux pour des livres numériques, de la musique à télécharger,  des fournitures d’art, etc.

Image ci-dessus : Norman Stockwell, 1920 (via The Public Domain Review)

Hors-la-fête

Certaines clament que Noël est la fête des enfants. (Soit, mais l’enfant que chacune a été continue de vivre — avec ses blessures et ses peurs — au fond de notre cœur; en vérité, Noël devrait donc être la fête de tout le monde.)

Les cyniques claironnent que Noël n’emballe que les marchands. (J’ai fabriqué de mes propres mains plusieurs des cadeaux que j’offrirai; j’ose croire qu’ils ne feront pas moins plaisir.)

Il y en a qui, dans la joie et l’authenticité, fêteront vraiment, entourés des gens qui leur sont les plus chers, au coin du feu, sous les étoiles, au pied d’un autel ou autour d’une table croulant sous le poids des victuailles.

Il y en aussi pour qui cette journée sera la plus sombre de l’année (même si les jours ont, de fait, recommencé à allonger); la plus sombre, parce qu’obscurcie par la solitude, les conflits familiaux, la pauvreté, etc.

À tous les hors-la-fête, j’offre ces mots :

quand s’étire la nuit
quand le noir suffoque l’espoir
allume une bougie

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