Ponctuer, entre ivresse et harmonie
Le Magazine littéraire de février (no 564) consacre un dossier à la ponctuation, de sa naissance à la résurgence du croisillon (#). Michel Deguy dit d’elle qu’elle « laisse transparaître le non-dit ». Voici comment le lexicographe Alain Rey en résume les défauts et bienfaits :
Trop souvent excessive, contraignante, pédante, durcie, asséchante. Mais aussi organisatrice, structurante, éclairante, révélatrice. C’est à la fois un juge de paix, un Salomon, un flic et l’avocat du diable, chargé de défendre la loi suprême de la langue, la syntaxe, contre la créativité ébouriffée du style, mais aussi de rendre sensibles les musiques, les chants, rythme et mélodie, et peut-être de réconcilier l’ivresse et l’harmonie, Dionysos et Apollon.