Atterrissage
Train, taxis, métro, traversier, avion : j’ai utilisé tous ces modes de transport la semaine dernière, lors de mon voyage à Toronto pour les Prix Trillium. Chacun révèle un visage différent de la ville. Toutefois, c’est seulement sur mes quatre roues à moi que, une fois de plus, j’ai eu l’impression de pouvoir apprécier la métropole — son architecture, son art public et l’affabilité de ses gens.
À Toronto, j’ai été traitée en princesse, j’ai côtoyé des écrivaines surdouées et des amants de la littérature qui s’emballent autant que moi pour une phrase joliment tournée.
Puis, je suis rentrée à Ottawa.
Et, dès le lendemain, la routine a repris ses droits.
Je suis redevenue simple réviseure de traductions, comme si je n’avais jamais serré la main d’Alice Munroe; comme si tout ce qui s’était passé là-bas, à l’ombre de Queen’s Park, n’était qu’un rêve.
Finaliste au Prix littéraire Trillium, je l’ai sûrement imaginé, non?
Aujourd’hui, je me suis installée dehors avec mon ordinateur portable et un grand verre de thé glacé, et je me suis remise à l’écriture de ce nouveau roman qui m’emballe et m’effraie tout à la fois.