« Écrire, c’est faire silence et laisser danser le monde en soi. »

Lauréate de plusieurs prix littéraires, Marie‑Josée Martin vit et écrit à Ottawa (Ontario). Dans ses romans, elle explore les méandres de l’âme humaine et s’amuse à refaire le monde.

Photo : Mathieu Girard, Studio Versa.

Franco-Ontarienne d’adoption, Marie-Josée Martin s’est enracinée à Ottawa au début de sa vie adulte; mais c’est au Québec qu’elle est née, à Montréal plus précisément. Déjouant les pronostics des sarraus-blancs, elle a survécu à un neuroblastome métastatique qui lui a ravi les jambes et laissé en retour une myriade de cadeaux, qu’elle s’affaire encore à déballer. Elle a grandi dans la petite ville de Belœil (Québec), à une époque où les rampes d’accès passaient pour des objets insolites.

Laissons-la raconter elle-même la révélation de sa vocation littéraire :

« Très tôt, mon père a tenté de m’enseigner à peindre, mais j’ai toujours préféré la musique et les mots aux pinceaux.

À seize ans, je signais la préface d’un rapport sur la condition des personnes handicapées, faisant ainsi mon entrée dans le monde de l’édition. C’est à peu près à la même époque qu’une amie de la famille a lancé bien innocemment : “Tu devrais écrire ton histoire!”

Mon histoire? Je ne voyais vraiment pas ce qu’elle avait d’intéressant. Surtout, elle commençait à peine, mon histoire… Et si j’écrivais des histoires? me suis-je dis. Ah?!!!

Voilà grosso modo comment tout a commencé. »

Son premier roman, Fils d’Ariane, est paru en 2005 aux Éditions de l’As. Suivait Un jour, ils entendront mes silences, paru en 2012 aux Éditions David. Salué par la critique, celui-ci lui a valu quatre prix littéraires, dont le Prix Le Droit.

En 2021, l’autrice faisait une première incursion dans l’univers de la science-fiction avec Après Massāla : L’Ordre et la Doctrine, publié aux Éditions Prise de parole. Il s’agit du premier tome d’une trilogie d’anticipation féministe. Le deuxième est en préparation. 

Bien qu’ayant une prédilection pour le roman, Marie-Josée Martin pratique aussi d’autres formes d’écriture, dont la poésie. Elle a été chroniqueuse pendant plus d’une décennie pour le magazine À bon verre, bonne table. Depuis peu, elle anime aussi des ateliers à l’intention de ceux et celles qui veulent explorer le potentiel de l’écriture comme outil de développement personnel et spirituel.

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