Certaines morts passent inaperçues; quelques-unes chamboulent votre vie comme un ouragan; d’autres sont comme un verre d’eau glacée qu’on vous lance au visage.
La mort de Jean-Marc Vallée m’a saisie comme un verre d’eau glacée ce matin.
Je n’ai jamais connu le cinéaste autrement que par ses films (Café de Flore m’a hantée longtemps). À peine six ans nous séparaient. Six ans, c’est bien peu. Il m’a fallu davantage pour achever mon second roman.
Soudain j’ai l’impression qu’il reste trop peu de temps devant moi pour écrire toutes les œuvres que je porte encore dans mon cœur et dans mes trippes — celles dont je suis consciente (et dont j’ai déjà esquissé le squelette) et celles que je pressens à peine.
C’est triste de perdre un si bel homme de grand talent.
Ca m’a fait sourire.